L’UPPsy-BUPsy représente les psychologues des 4 secteurs : clinique, recherche théorique et expérimentale, psychologie éducative et scolaire, psychologie du travail et des organisations. Nos membres travaillent dans différents milieux : (cabinets privés, institutions, centres de santé mentale, centres de jour, CPAS et bien être, Centres PMS, écoles, universités, centres de recherche, institutions éducatives, centres de formation ou d’apprentissage, entreprises, hôpitaux, prisons, etc…).

L’UPPsy-BUPsy veut développer et défendre sa vision de l’organisation de la profession ainsi que celle du travail des psychologues. Le domaine du psychosocial a son propre paradigme, qui diffère du médical et qui doit être respecté et reconnu.

Si notre association professionnelle s’est toujours efforcée de protéger la profession de psychologue de la frénésie réglementaire qui accompagne le fait que nous sommes désormais considérés comme une “profession de santé” (cela s’applique aux psychologues scolaires et cliniciens et de la recherche clinique), nous nous engageons entre-temps, dans le respect de la loi, à protéger “l’unicité du paradigme de la psychologie” autant que possible dans le cadre des professions de santé.

Nous approuvons la Charte européenne des psychologues qui stipule que ” toute personne doit pouvoir s’adresser directement et librement au psychologue de son choix. “Cela implique que l’accès à un psychologue ne doit pas être réglementé par la recommandation ou la prescription d’une autre profession.

Cela dit, la coopération mutuelle entre tous les professionnels de la santé est fortement encouragée.

Les tentatives visant à faire de la psychothérapie une profession à part entière (distincte de l’aide sociale, distincte des soins de santé) ont été contrecarrées par des lois décrivant la psychothérapie comme une “spécialisation au sein des professions de santé mentale”. Cela n’empêche pas notre association professionnelle de continuer à défendre la psychothérapie et son caractère unique, même face à la psychologie clinique.

Pour Uppsy-Bupsy, les objectifs suivants sont essentiels :

1. En ce qui concerne la psychologie

• Nous travaillons pour une position propre qui ne nous confine pas à la pensée médicale et qui respecte le caractère unique du paradigme psychologique
• Nous nous efforçons de conserver à la psychologie son propre paradigme et son propre champ de recherche, et de rester attachés à ce qui unit les psychologues travaillant dans de très nombreux domaines différents.
• Dans ce contexte, nous considérons que la préservation de la Commission des Psychologues et la protection de notre déontologie, qui unit les psychologues du travail et les psychologues scolaires ainsi que les psychologues expérimentaux et les cliniciens, sont essentielles.
• Nous préconisons l’affirmation du fait que la psychologie, en tant que science, fait partie des sciences humaines et que, par conséquent, les cours dispensés dans nos universités restent liés aux facultés des sciences humaines.

2. En ce qui concerne les soins psychologiques

• Nous souhaitons que les réglementations concernant notre profession respectent autant que possible notre autonomie : c’est au psychologue, en concertation avec son client, et sans interférence des médecins, par exemple, de déterminer la fréquence des séances et la durée d’un processus de soins.
• Pour nous, le secret professionnel reste la pierre angulaire du travail psychologique. Ce n’est que sur la base de la certitude que ce qui est partagé reste confidentiel qu’une parole véritablement libre est possible.
  Nous encourageons la consultation et le travail multidisciplinaire si le client est d’accord et s’il s’avère, dans le cadre du processus en cours, que la coopération avec d’autres personnes impliquées dans les soins du client est nécessaire pour (continuer à) fournir des soins de qualité.
• La prise en charge psychologique (et psychothérapeutique) peut s’appuyer sur un certain nombre de cadres de pensée, tous à considérer comme égaux dans leur différence, enracinés dans une tradition dans laquelle une vision particulière de la pathogenèse façonne également le traitement.
  Cette richesse de cadres de réflexion permet au client de choisir l’approche qui convient le mieux à sa personne et à ses problèmes. Enfin, chaque traitement doit être adapté à l’unicité du client dans son contexte, en partant d’un cadre psycho scientifique solide.
• Dans l’organisation des soins ambulatoires de santé mentale, nous voyons une grande valeur ajoutée dans la “multiplicité des voix”. Les thérapies non verbales peuvent également jouer un rôle important dans le soutien aux personnes souffrant de problèmes psychologiques : par analogie avec le travail dans les ” institutions “, nous préconisons de coopérer sur un pied d’égalité avec, par exemple, des musicothérapeutes, des thérapeutes artistes et des psychomotriciens, etc. dans les soins ambulatoires également.
• En ce qui concerne le remboursement des soins psychologiques, nous pensons qu’il est important que chaque besoin de soins soit considéré de manière égale. Les personnes ayant besoin de soins psychologiques doivent être soutenues de la même manière dans le cadre du volet préventif, du volet curatif ou des soins de longue durée. Tout système de remboursement qui discrimine les personnes ou leurs besoins en matière de soins doit être évité.

3. Concernant la psychothérapie

• Nous considérons la psychothérapie comme une profession spécifique, pour laquelle une formation, un processus psychothérapeutique personnel et une pratique supervisée sont des préalables nécessaires. Le simple fait de « recevoir un enseignement » ne nous suffit pas.
  Cette profession devrait, selon nous, être accessible à tous les professionnels de la santé mentale – au sens large du terme – qui ont le désir de se former sur le plan thérapeutique.
• La psychothérapie reste, du moins pour nous, un domaine très spécifique qui offre aux personnes la possibilité de trouver leur propre chemin, dans le dialogue, au sein d’une vie que nous considérons comme complexe et à multiples facettes. Une vie dans laquelle la signification de ce qui est vécu comme difficile est inextricablement liée à l’histoire des personnes, à leurs relations avec les autres et le “monde”, à leur désir de trouver un endroit où se connecter et trouver un sens.
• Nous plaidons pour une attention accrue aux différences entre les soins psychologiques et psychothérapeutiques, dans le respect des compétences et du domaine de travail de chacun.