Newsletter 2023-4

 

Compte-rendu de notre Assemblée générale du 21 octobre  

Notre assemblée générale annuelle s’est tenue le 21 octobre à Bruxelles. Traditionnellement, elle a été combinée avec un moment de formation, cette fois autour de la question : le consentement éclairé du patient est-il suffisant pour rompre l’obligation de silence ?

Martine Vermeylen, Hilde Descamps, Frank Van den Bulke et Stef Joos ont évoqué les différents domaines où cette question se pose. Puis un débat animé a permis de clarifier ce difficile équilibre entre le respect de la relation de confiance et le devoir de silence, le respect de la participation du patient, l’importance d’une bonne coopération et la prise en compte d’une législation en constante évolution.

Il est réconfortant de voir combien de psychologues se préoccupent de ces questions et adoptent une position critique mais constructive à leur égard. Merci à tous les participants ! A suivre, sans doute !

Webinaire secret professionnel –  le 24 janvier à 20 h

De nombreuses personnes nous ont informées qu’elles ne pouvaient pas assister à l’assemblée générale mais qu’elles souhaitaient tout de même être informées sur le secret professionnel et la législation en la matière. A la suite de la réunion, il a donc été décidé d’organiser un webinaire sur le secret professionnel du psychologue.

Loes Salomez (jusqu’à récemment juriste au sein de la Commission des psychologues et actuellement également active en tant que juriste sous le nom de ‘Psylegal’) réfléchira aux différents cadres juridiques et règles qui entrent en jeu lorsqu’il s’agit de partage de données et de notre secret professionnel.

La participation est gratuite pour les membres.
Pour les non-membres, la participation est possible au prix de 5 euros.

Si vous êtes intéressé(e) : bloquez-la déjà dans votre agenda.

Vous pouvez vous inscrire via : info@uppsy-bupsy.be
Le paiement (pour les non-membres) peut être effectué via le site web : https://uppsy-bupsy.be/…/webinar-beroepsgeheim-secret…/

Appèl à nos membres pour s’engager à représenter
les points de vue d’UPPsy-BUPsy

L’année 2024 sera une année de changements dans la représentation de l’UPPSY-BUPSY, notamment du côté francophone.

  • Dans notre Conseil d’administration nous manquons de francophones pour participer aux discussions riches avec nos collègues néerlandophones qui définissent les points de vues et les actions pour défendre tous nos membres et la psychologie dans les différentes instances.

Nous avons besoin de renforts, d’autant plus que Martine Vermeylen et Claudia Ucros partiront à la fin d l’année.

  • Fin 2024 est aussi la fin des mandats des membres qui siègent à l’assemblée Plénière pour représenter UPPSY/BUPSY et tous les psychologues dans les 4 secteurs (Clinique, Psychologie scolaire, Organisation et Travail, Enseignement et Recherche). Nous devons remettre la liste de nos candidats au ministre début février. . 

Nous avons donc besoin de vous pour participer et nous vous appelons à vous faire connaître auprès de Martine Vermeylen ou de Claudia Ucros.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce qu’implique un engagement au sein de notre Conseil d’Administration ou au sein de la Plénière, Claudia Ucros et Martine Vermeylen peuvent répondre à vos questions.
Nous organiserons d’ailleurs une réunion avec les candidats.e.s intéressé.e.s.

Renouvellement Conseil fédéral des professions des soins de santé mentale 

Le Conseil fédéral des professions des soins de santé mentale (CFPSSM ) a été créé dans le sillage de la loi de 2016, qui a également défini le psychologue clinicien comme une profession de santé. Le FRGGZB a pour mission de conseiller le ministre sur les questions relatives à la reconnaissance et à l’exercice des professions de la santé mentale. Il est composé de psychologues, de médecins et d’orthopédagogues, francophones et néerlandophones.

Par le biais du FRGGZB, les associations professionnelles peuvent faire entendre leur voix dans les débats actuels, comme cela s’est produit récemment dans le cadre du DPI. 

Fin 2023, le mandat des représentants actuels au sein du CFPSSM arrive à échéance. L’UPPsy-BUPsy avait demandé à être à nouveau reconnue comme association représentative il y a déjà un certain temps. Nous avons récemment reçu la confirmation de cette reconnaissance et nous sommes maintenant invités à présenter nos candidats à la représentation. Pour les néerlandophones, il s’agit de Frank Van den Bulcke, remplacé par Eline Coppens. Pour les francophones, nous sommes toujours à la recherche de candidats. 

Jeudi 01/02/2024 : Aînés et santé mentale : un tissage complexe. Colloque proposé par le SSM de Louvain-la-Neuve

La pratique professionelle supervisée pour le psychologue clinicien

L’une des questions sur lesquelles le CSPSSM a émis un avis est celle du stage supervisé pour les psychologues cliniciens. L’organisation de ces stages ne fonctionne manifestement pas de manière optimale. Alors qu’en 2019, il avait déjà été décidé que la reconnaissance en tant que psychologue clinicien pourrait être accordée après avoir effectué un stage supervisé, aujourd’hui, de nombreux étudiants restent désespérément à la recherche d’un stage. 

Entre-temps, les étudiants en psychologie clinique et en orthopédagogie ont écrit une lettre ouverte au ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Les nombreux retards dans le déploiement de la pratique professionnelle supervisée (PPS) et le manque de communication à ce sujet provoquent chez beaucoup d’étudiants une frustration justifiée.

Uppsy-Bupsy a également reçu de nombreuses questions préoccupantes à ce sujet, de la part d’étudiants et de collègues.

Pour les étudiants, il est incompréhensible qu’au tournant de l’année, ils ne sachent toujours pas comment les choses seront organisées (alors qu’ils obtiendront leur diplôme en juin/juillet). De plus, ils se sont sérieusement interrogés sur la manière dont les choses allaient être organisées, rapidement, en tenant compte du risque qu’en organisant les choses rapidement, la qualité ne puisse pas être garantie.

Les mêmes questions habitaient le conseil d’administration d’Uppsy-Bupsy. Nous les avons donc soumises au cabinet du ministre (qui n’a pas répondu) et à plusieurs autres cabinets (qui ont répondu et semblaient partager nos préoccupations). Nous avons également exprimé nos propres souhaits :
– Nous continuons à militer pour une PPS dans les contextes où la pluridisciplinarité est primordiale.
– Nous continuons à nous battre pour des garanties de qualité suffisantes : tant les superviseurs que les stagiaires doivent être en mesure de garantir une année de stage au cours de laquelle les jeunes collègues ont des possibilités d’apprentissage suffisantes. L’expérience est cruciale à cet égard, tant pour le maître de stage que pour les stagiaires.
– Nous continuons à demander au gouvernement et au ministre de préciser très concrètement comment les jeunes collègues doivent être indemnisés pendant leur PPS. Non seulement parce que le ministre lui-même a toujours parlé d’une “année rémunérée”. Mais aussi pour éviter que l’offre d’une année PPS ne devienne un modèle de revenu pour certains cabinets et organisations.
– Nous continuons à faire pression pour que la mise en place se fasse à un moment où le ministre pourra garantir qu’il y a suffisamment de places pour que les étudiants puissent effectuer leur PPS.

Face à la pétition, le ministre a réussi à faire savoir dans les médias qu’il avait trouvé “plus de places qu’il n’en faut”, qu’il n’y avait aucune raison de retarder les choses et que, très bientôt, il serait en mesure de donner plus d’informations.

Cependant, la réalité est qu’il existe une proposition élaborée par le ministre
– qui stipule, par exemple, qu’une personne ayant trois ans d’expérience pourrait superviser un stage professionnel (alors que la plupart des universités exigent au moins cinq ans d’expérience pour un “stage normal”).
– l’abandon de l'”opération pluridisciplinaire” présentée comme si importante à l’origine
– l’annonce de la création d’un organisme qui réglementerait la reconnaissance des stages et des maîtres de stage (une façon de valider à peu près toutes les demandes de stage, selon les autres cabinets).

Entre-temps, un message du ministre Vandenbroucke nous est parvenu aujourd’hui, qui devrait clarifier un certain nombre de points. A suivre.

Formation continue Psyclimède : Outils d’évaluation chez l’enfant et l’adolescent

Convention INAMI : évaluation et renouvellement

Il y a trois ans, nous avons été surpris par la nouvelle d’une convention INAMI, à laquelle un nombre limité de psychologues pouvait participer. Alors que la convention initiale posait manifestement des conditions qui allaient à l’encontre de notre code déontologique, les choses se sont nuancées après que notre association, ainsi que APPELpsy, KLIPsy et APPPsy se soient adressées au Conseil d’Etat. Cette procédure est toujours en cours ; l’arrêt est attendu pour le début de l’année prochaine. 

Entre-temps, la convention a été mise en place, avec beaucoup de variations dans la manière de procéder. De nombreux psychologues ont adhéré à la convention par souci de pouvoir offrir à leurs clients la possibilité d’une prise en charge psychologique ou d’une psychothérapie. Par ailleurs, l’objectif de participation des psychologues n’ayant pas été atteint dans un premier temps, les critères d’adhésion ont été résolument élargis, ce qui a permis à de nombreux clients qui suivaient auparavant une thérapie de bénéficier d’un soutien financier à cet effet ou de pouvoir s’offrir une fréquence plus élevée. Une bonne chose pour nos clients.

Curieusement, cet élargissement ne se traduit pas dans la communication sur la Convention. Au contraire, les gens s’en tiennent à la vision d’un travail essentiellement préventif. 

Stef Joos a analysé l’étude du professeur Bruffaers sur l’évaluation de la convention. Notre hypothèse semble largement étayée par les chiffres. En bref, il est parvenu aux conclusions suivantes : 

– l’aspect préventif de la convention n’a guère été respecté.
– le résultat clinique est maigre.
– il n’y a pas de preuve d’une plus grande collaboration au sein de la convention qu’en dehors de celle-ci.
– on peut également se demander si la convention a réellement débloqué les soins psychologiques.
– les outils spécifiques à la convention, tels que le “bilan fonctionnel”, rencontrent des résistances et sont utilisés “pro forma”.

D’autres points faibles de cette convention subsistent : 
– La question des preuves scientifiques concernant l’effet de telles initiatives sur la prévention des problèmes de santé mentale.
– Les limitations du nombre de psychologues pouvant intervenir et du nombre de séances pouvant être remboursées soulèvent des questions éthiques dans la profession. 

Entre-temps, un renouvellement de la convention est imminent, dans lequel la même vision est maintenue. Nous vous tiendrons au courant.

Lettre aux députés sur le DPI 

La loi qualité prévoit que les psychologues cliniciens doivent utiliser un dossier électronique. Les modalités exactes de ce dossier seront précisées par un DR. Entre-temps, le ministre a demandé et reçu l’avis du CPSSM à ce sujet.

De nombreux psychologues restent à juste titre préoccupés par l’enregistrement électronique des informations très subjectives discutées lors des consultations psychologiques, et par ses effets sur la confiance dans notre profession. A l’approche des nouvelles élections, il est difficile de savoir dans quelle mesure cet avis très nuancé sera pris en compte, et qui le prendra en considération. C’est pourquoi les différentes associations réunies au sein du Comité de Vigilance ont adressé une lettre à tous les parlementaires pour remettre cette question à l’ordre du jour.

Version néerlandaise

Version française

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