Newsletter 2024-3

Chers membres, chers collègues, 

A l’approche des vacances d’été, nous souhaitons vous informer de quelques initiatives supplémentaires qui sont étroitement liées à des thèmes dont nous parlons souvent : le secret professionnel et le partage d’informations. 

Partage d’informations confidentielles 

La récente directive de la Commission des psychologues, relative au partage d’informations confidentielles, s’inscrit dans la droite ligne des précisions apportées par Loes Salomez sur la législation en la matière. Le psychologue reste tenu au secret professionnel, non seulement par respect de la vie privée de ses clients, mais aussi pour protéger la société dans son ensemble. En effet, il est essentiel pour notre profession de préserver la possibilité pour les clients de parler de leurs questions et de leurs problèmes sans entrave. Si les clients ne sont plus convaincus que cela est possible, cela peut les empêcher de franchir le pas de la consultation.

Il y a de plus en plus d’auteurs qui, à partir de “l’empowerment of the patient”, présument que le client lui-même aura le droit de décider de partager des informations. Nous insistons sur le fait que le psychologue ne peut jamais être obligé de préparer un rapport pour un tiers, même si le client le demande, et que ni le client ni le psychologue ne doivent être poussés à le faire. 

Les psychologues qui accompagnent les résidents des centres d’asile sont souvent sollicités pour des rapports. Pour eux, des directives supplémentaires ont été données par le Commissariat, où la question de savoir qui peut donner au psychologue le droit de partager des informations se pose avec acuité. Si le client a effectivement le droit de demander des informations, selon le principe de “l’empowerment of the patient”, il reste à voir si, dans ces cas, cela ne se fait pas presque toujours dans le cadre d’une procédure d’asile et n’a donc pas grand-chose à voir avec la qualité ou la continuité de la prise en charge. Le fait que ces informations restent confidentielles même là, comme l’assure le CVGS, ne signifie pas que le principe du secret professionnel partagé sera respecté. Il reste donc à examiner attentivement si et comment les rapports sont faits, dans ces cas.  

La nouvelle législation et la pratique clinique : la recherche scientifique  

Jusqu’à présent, nous avons parlé du changement de législation et de son impact sur notre pratique psychologique. Cette fois-ci, nous avons le plaisir de vous faire part de deux projets scientifiques en rapport avec ce sujet. 

Jochem Willemsen et son équipe mènent une recherche sur le partage d’informations confidentielles tel qu’il se fait aujourd’hui entre collègues.  La recherche s’adresse à tous les psychologues, dans les deux langues nationales, et se concentre sur la période à partir de 2022, car c’est à cette date que la loi qualité est entrée en vigueur. Nous encourageons volontiers nos collègues à y participer ; nous vous tiendrons informés dès que possible. 

La recherche de Tom Goffin, professeur de droit de la santé, sur l’impact de la loi sur les droits des patients s’inscrit dans le prolongement de notre dernier webinaire sur le renouvellement de la loi sur les droits des patients et nous donne l’occasion de partager nos préoccupations avec les législateurs. L’objectif de l’étude est, d’une part, de se concentrer sur les problèmes auxquels les groupes de patients vulnérables et leurs aidants sont confrontés sur le terrain dans l’application des droits des patients décrits dans la loi du 22 août 2002 (et récemment modifiée) et, d’autre part, de formuler des recommandations concrètes pour remédier aux problèmes identifiés dans la première partie de l’étude.

Le projet distingue trois groupes de patients vulnérables, chacun faisant l’objet d’un questionnaire pertinent :
les patients mineurs, vulnérables en raison de leur âge 
les patients souffrant de problèmes de santé mentale, vulnérables en raison de leur état de santé complexe 
Les personnes qui ont été victimes de violences sexuelles, vulnérables en raison de l’incident de violence sexuelle pour lequel elles ont besoin de soins de santé spécifiques.
 
Nous espérons que nos collègues prendront le temps de répondre à l’enquête afin que les législateurs puissent comprendre les problèmes et les goulets d’étranglement existants. N’hésitez pas à le distribuer à d’autres collègues.

Recemment, la Fédération belge des psychothérapeutes a été créée, qui vise à faire reconnaître la psychothérapie comme une discipline à part entière et les psychothérapeutes comme des professionnels autonomes. Vous pouvez soutenir leur mission via ce lien.

Nous souhaitons à nos collègues des vacances d’été agréables, rafraîchissantes et ensoleillées ! 


Nous, c’est-à-dire les membres du conseil d’administration d’Uppsy-Bupsy : 
Stef, Martine, Claudia, Paul, Wouter, Philippe, Frank, Tania, Hilde et Nathalie.
 

Version française

Connecter

Newsletter

L’abonnement au newsletter n’est possible que pour les membres actifs. Veuillez d’abord vous connecter.