Newsletter 2024-1

Chers membres, chers collègues, 

La nouvelle année avance à grands pas ; il est grand temps de faire le point avec nos membres ! En effet, le paysage des soins de santé mentale continue d’évoluer. Récemment, le renouvellement de la loi sur les droits des patients a été approuvé. Entre-temps, un projet de réforme de la Commission des psychologues – avec inévitablement une discussion renouvelée sur l’autonomie du psychologue (clinicien) et sa relation avec les autres branches de la psychologie – est en cours. Une convention renouvelée pour les Psychologues de 1ère ligne est en vigueur depuis janvier. La pratique professionnelle supervisée pour les diplômés en psychologie clinique, d’autre part, continue à vaciller. 

Le conseil d’administration de l’UPPsy-BUPsy suit de près ces développements et cherche à tenir ses membres aussi informés que possible de ce que tout cela signifie pour la pratique quotidienne. Pour ce faire, nous prévoyons d’organiser des webinaires dans nos deux langues. Un premier webinaire sur le secret professionnel a suscité beaucoup d’intérêt. Le webinaire sur “Le rôle des associations professionnelles de psychologues” est prévu pour mardi le 9 avril de 19h30 à 21h. Un autre webinaire sur les implications de la nouvelle loi sur les droits des patients est prévu le 21 mai prochain cette fois à 20h avec la l’intervention de Loes Salomez

Entretemps la commission d’agrément de la Communauté Française Wallonie-Bruxelles cherche à remplacer le mandat que Marc Malempré a terminé. Martine Vermeylen cherche également à se faire remplacer dans ce mandat. Il nous faudrait donc deux personnes comme représentants UPPSY-BUPSY pour les postes : effectif et suppléant. Les inscriptions comme psychologues de 1ère ligne nécessite un agrément régional en tant que psychologue clinicien en plus du Visa fédéral. Avis aux membres intéressés…….

En plus, les mandats au sein de la Commission des psychologues seront renouvelés l’année prochaine.

Uppsy-Bupsy espère poursuivre son engagement dans ce domaine et avoir une voix suffisante dans les débats. Nous n’insisterons jamais assez sur ce point : pour ce faire, nous avons désespérément besoin du soutien de nos membres – par leur adhésion, mais surtout par leur engagement dans les divers organes qui façonnent notre profession. Toute personne intéressée est invitée à se joindre à nous lors de notre prochaine réunion du conseil d’administration. Nous avons toujours plaisir à faire connaissance avec nos membres !

Nous, c’est-à-dire les membres du conseil d’administration d’Uppsy-Bupsy : 
Stef, Martine, Claudia, Paul, Wouter, Philippe, Frank, Tania, Hilde et Nathalie. 

Psyclimède – L’utilisation du jeu vidéo et des médiations numériques dans le processus psychothérapeutique avec l’adolescent

Renouvellement  Loi sur les droits des patients 

L’année passée, le ministre Vandenbroucke a annoncé son intention de renouveler la loi sur les droits des patients. Pour cela, il a cherché à impliquer le public en lui offrant la possibilité de commenter divers textes préparatoires. Cela était possible jusqu’au 18 avril 2023.

Le renouvellement de la loi était nécessaire en raison de l’évolution des soins de santé mentale, notamment en ce qui concerne le dossier (électronique) du patient. En effet, la loi a été créée à une époque où les dossiers électroniques n’existaient pas encore.

L’un des changements importants apportés par la loi est l’abolition légale des annotations personnelles, que l’Ordre des médecins avait réclamée. L’intervention de Catherine Fonck, qui s’appuyait en partie sur un avis du Comité de vigilance, est restée sans effet. 

Uppsy-Bupsy prévoit un webinaire sur ce que cela signifie concrètement dans notre pratique clinique. Loes Salomez, ancien juriste de la Commission des psychologues, commencera par une introduction sur les dispositions concrètes de la nouvelle loi. Ensuite, nous souhaitons engager le dialogue avec les collègues participants pour savoir comment cela se traduira dans leur environnement.

Date : le mardi 21 mai à 20 heures

La formation est gratuite pour nos membres, qui  peuvent s’inscrire en envoyant un courriel à info@uppsy-bupsy.be.  Si vous êtes non-membre vous êtes invité à participer avec une PAF de 5 € en vous inscrivant ici.  

Le 27 avril 2024, l’ABP-BVP organise une journée d’étude sur le thème de « agression sexuelle des mineurs »

Projet de réforme de la Commission des Psychologues

En tant qu’organisme public, la Commission des psychologues est responsable de la protection du titre et de la déontologie de tous les psychologues en Belgique. Elle organise également les instances disciplinaires. Le fonctionnement de la Commission des psychologues est principalement déterminé par la loi de 1993 relative à la protection du titre de psychologue. La Commission des psychologues est placée sous la tutelle du ministre des Classes moyennes, actuellement David Clarinval. 

En 2015, la loi De Block a défini les psychologues cliniciens comme une profession de santé, ce qui a immédiatement séparé les psychologues cliniciens des autres psychologues. En effet, depuis cette date, le ministère de la Santé a également un droit de regard sur le psychologue clinicien, notamment par la délivrance d’un visa – nécessaire à l’exercice de la psychologie clinique. En outre, le psychologue clinicien, comme toutes les autres professions de la LEPPS, est désormais placé sous le contrôle des Commissions médicales provinciales. La loi qualité des soins a suivi en 2019, ne concernant à nouveau que le psychologue clinicien en tant que professionnel du LEPPS. La loi qualité exige l’organisation d’une Commission fédérale de contrôle, dont les pouvoirs vont bien au-delà de ceux des Commissions médicales provinciales.

Au cours des dernières années, la relation entre ces différents organes a été régulièrement discutée. Nous nous souvenons de la discussion sur l’enregistrement des psychologues cliniciens auprès de la Commission des psychologues, qui, selon Maggie De Block, n’était plus nécessaire. De Block a dû revenir sur ses pas.

Cette discussion s’est reflétée dans les relations entre les différentes associations de psychologues. Certaines associations cherchent à inscrire pleinement le psychologue clinicien comme profession de santé, d’autres – dont l’UPPsy-BUPsy – veulent empêcher la médicalisation complète de la profession de psychologue clinicien et privilégient ce qui unit les psychologues entre eux. Les arguments en faveur de notre position peuvent être revus dans une lettre que nous avons adressée aux deux ministères compétents, en janvier 2021.

L’année dernière s’est posée la question de la relation entre la Commission fédérale de contrôle du psychologue clinicien et la Commission des psychologues, sur le plan déontologique. La concertation entre les deux cabinets sur ces questions s’est avérée très difficile, notamment parce que le ministère de la santé considérait comme acquis que les psychologues cliniciens ne devaient relever que de sa compétence. 

Pour les psychologues comme pour leurs clients, il semble que cela soit devenu un enchevêtrement confus. Chaque année, de nombreux psychologues se demandent s’il faut renouveler leur adhésion à la Compsy, quelle est la différence avec le visa, etc. Il devient très difficile pour les clients de savoir à quelle agence s’adresser. L’alignement est donc un besoin évident. De plus, en interne, au sein de la Commission des psychologues, il y avait également un désir de réformer certaines choses afin d’assurer un fonctionnement plus transparent et démocratique.

Pour les associations professionnelles, les projets de réforme de Compsy se sont révélés être une expérience positive de coopération, où les désaccords ont pu être résolus. Il n’en va pas de même au niveau des ministères concernés.

Le 19 janvier 2024, le Conseil des ministres a approuvé en première lecture un projet de loi présenté par le ministre Clarinval, visant à réformer la Commission des psychologues. Le projet de loi vise à clarifier sa mission et l’organisation  En outre, il prévoit l’élection directe des délégués aux différents organes, en remplacement de la représentation par l’intermédiaire des associations professionnelles, comme c’est le cas actuellement. Le projet de loi a été soumis à l’avis du Conseil d’Etat. Le ministre a également demandé l’avis du ministère de la santé et de l’INAMI.

La réponse de l’INAMI n’a pas été très constructive, avec principalement les arguments suivants : 
– Lorsque le psychologue clinicien a été défini comme une profession de santé, en 2015, il a été sciemment décidé de ne pas inclure la protection du titre pour les psychologues dans la loi. Selon l’INAMI, les psychologues cliniciens peuvent exercer la psychologie clinique même sans cette protection. Nous retrouvons ici la position de la ministre De Block, qui ignore la protection de la déontologie par la Commission des psychologues. Une déontologie adaptée à la profession de psychologue et non à une profession médicale. 
– L’INAMI soutient que le psychologue non-clinicien travaille avec des clients ; le psychologue clinicien travaille avec des patients. Encore une fois, une médicalisation de notre profession. 
– Pour l’INAMI toujours, la seule autorité compétente pour assurer l’information et la sécurité juridique de la profession de psychologue clinicien est le Ministère de la Santé. 
– Le contrôle de la déontologie du psychologue clinicien, selon l’INAMI, relève également de la compétence du ministère de la Santé et est assuré par la Commission fédérale de contrôle – un organe pluridisciplinaire. Si la Compsy a encore quelque chose à dire sur la déontologie, ce sera sur les psychologues qui travaillent avec des clients.

Il apparaîtra clairement que l’INAMI vise en fait une érosion totale de notre déontologie et de la Commission des psychologues en tant qu’organe qui assiste les clients et les psychologues à cet égard. 

La Commission des Psychologues, en collaboration avec le Cabinet Clarinval, envisage une réponse.

EFPP OnlineEvent LARGE GROUP MEETING 2024 – Happening Online on the Following Thursdays 11.01/ 15.02/ 21.03/ 18.04/ 16.05/ 20.06 & 18.07 2024

Renouvellement Convention INAMI
 

Presque sans bruit, la Convention “Soins psychologiques pour tous” a été prolongée pour une nouvelle période de trois ans à partir de janvier 2024. Les lignes de force restent les mêmes : 

– accent sur l’intervention précoce pour prévenir les problèmes psychologiques
– accent sur les centres de ressources outreaching 
– accent sur les interventions thérapeutiques de groupe.

Quiconque lit attentivement le texte de la convention remarquera une clause qui mérite qu’on s’y arrête un instant : 

Le gouvernement fédéral rédigera également un processus qui devrait aboutir à un dossier électronique du patient pour les psychologues cliniciens, comprenant : la concrétisation du contenu tel que prévu dans la loi sur la qualité, les conditions, les critères d’agrément, les caresets pour que les données puissent être partagées et l’intégration BelRAI.

À propos des Caresets  :

Plus précisément, le projet Be-SafeShare vise à permettre l’échange de données évolutives, dynamiques, modulaires, historiques et multidisciplinaires par le biais d’ensembles d’informations structurés, normalisés et codifiés basés sur un concept commercial pertinent

Il s’accompagne d’un langage médical commun central dans le dossier médical électronique (DPI) afin de garantir que les utilisateurs se comprennent de manière cohérente.

À propos du BELRAI :

Le BelRAI© permet une évaluation globale des besoins d’une personne en matière de soins physiques, cognitifs, psychologiques et sociaux.

Les données sont enregistrées électroniquement par les prestataires de soins. Une plateforme en ligne BelRAI© gratuite est fournie à cet effet.

Les outils fournissent également des algorithmes validés qui effectuent des calculs sur le fonctionnement de la personne, les risques liés aux soins et les forces et faiblesses sur la base des informations collectées.

Les algorithmes indiquent également les domaines de préoccupation de la personne et permettent au soignant de créer un plan de soins de qualité.

Toutes les données sont stockées dans la base de données centrale BelRAI©.
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Les collègues conventionnés interviendront-ils bientôt dans de tels projets gouvernementaux ?

Avant la précédente convention, Uppsy-Bupsy s’est efforcé de remettre en cause le texte officiel de la convention dans la mesure où la déontologie du psychologue ne pouvait être respectée. L’étude d’évaluation du Professeur Bruffaerts le montre également : le bilan fonctionnel exigé a été principalement utilisé pro forma, et la coopération multidisciplinaire que le gouvernement souhaitait en principe n’a pas été plus efficace à l’intérieur de la convention qu’à l’extérieur de celle-ci. Les psychologues semblent donc avoir travaillé avant tout dans l’intérêt de leurs clients, avec des rapports et des consultations si nécessaire, plutôt que dans l’intérêt d’un gouvernement régulateur. 

Cela dit, la convention rénovée poursuivra dans cette voie. Nous sommes donc curieux d’entendre les expériences des collègues qui se sont réinscrits à la convention. Ces projets sont-ils mis en œuvre dans la pratique ? Restent-ils également lettre morte ?

Psyclimède – SUPERVISION A Liège, Bruxelles ou en visioconférence.

Webinaire “Le rôle des associations professionnelles de psychologues” .

En entendant ces projets d’avenir, on entend souvent un soupir : les psychologues eux-mêmes ont-ils leur mot à dire ? Pouvons-nous influencer ces décisions ? 

L’un des moyens d’intervenir dans le processus décisionnel est précisément l’association professionnelle. Pour cela lUppsy-Bupsy organise un webinaire sur le rôle des associations professionnelles de psychologues : Quelles fonctions ?  Quels buts ? Pourquoi s’affilier ?

UPPSY/BUPSY a été créée dans le but de défendre une certaine vision de la psychologie et de la psychothérapie.

Grâce à nos efforts, nous sommes reconnus comme association professionnelle auprès de différentes instances, comme la Commission des Psychologues, mais pas uniquement.

Nous construisons et argumentons des points de vue en concertation avec les collègues au sein de notre association et aussi avec d’autres associations.
Notre point de vue compte et est utile : nous pouvons influencer certaines décisions, intenter aussi des actions en justice quand des lois sont en défaveur du respect de notre travail …

UPPSY/BUPSY souhaite remercier ses membres car elle n’existerait pas sans eux et leur intérêt pour la défense de leur point de vue sur la psychologie face aux politiques de santé.

Ce webinaire vous propose de faire le point sur UPPSY /BUPSY, mais aussi de recueillir vos questions et vos avis sur UPPSY/BUPSY.

Date : mardi le 9 avril à 20 h

Les membres et non-membres interessés peuvent s’inscrire au info@uppsy-bupsy.be.  

Save the date EFPP Four Sections Conference A Different World? Psychoanalytic Psychotherapy and Relatedness in Stormy Times

Report de la pratique professionnelle supervisée

L’une des questions sur lesquelles le CFPSSM a émis un avis concerne le stage supervisé pour les psychologues cliniciens, appelé pratique professionnelle supervisée (PPS). Nous avons précédemment fait état des problèmes liés à l’organisation de ce stage. Sur le plan pratique, il s’agissait principalement de la disponibilité d’un nombre suffisant de maîtres de stage et d’un manque de clarté quant au financement de ce projet. Plus fondamentalement, il s’agissait également de contrôler la qualité du stage, l’UPPsy-BUPsy privilégiant un stage dans un cadre pluridisciplinaire, où les maîtres de stage avaient 5 ans d’expérience. 

Pour les étudiants, il s’agissait d’une situation très problématique, à propos de laquelle ils ont manifesté leur mécontentement non seulement par écrit, mais aussi par une démonstration. Tout cela a conduit à un nouveau report du stage professionnel, cette fois de deux ans.

Version française

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