Presque sans bruit, la Convention “Soins psychologiques pour tous” a été prolongée pour une nouvelle période de trois ans à partir de janvier 2024. Les lignes de force restent les mêmes :
– accent sur l’intervention précoce pour prévenir les problèmes psychologiques
– accent sur les centres de ressources outreaching
– accent sur les interventions thérapeutiques de groupe.
Quiconque lit attentivement le texte de la convention remarquera une clause qui mérite qu’on s’y arrête un instant :
Le gouvernement fédéral rédigera également un processus qui devrait aboutir à un dossier électronique du patient pour les psychologues cliniciens, comprenant : la concrétisation du contenu tel que prévu dans la loi sur la qualité, les conditions, les critères d’agrément, les caresets pour que les données puissent être partagées et l’intégration BelRAI.
À propos des Caresets :
Plus précisément, le projet Be-SafeShare vise à permettre l’échange de données évolutives, dynamiques, modulaires, historiques et multidisciplinaires par le biais d’ensembles d’informations structurés, normalisés et codifiés basés sur un concept commercial pertinent
Il s’accompagne d’un langage médical commun central dans le dossier médical électronique (DPI) afin de garantir que les utilisateurs se comprennent de manière cohérente.
À propos du BELRAI :
Le BelRAI© permet une évaluation globale des besoins d’une personne en matière de soins physiques, cognitifs, psychologiques et sociaux.
Les données sont enregistrées électroniquement par les prestataires de soins. Une plateforme en ligne BelRAI© gratuite est fournie à cet effet.
Les outils fournissent également des algorithmes validés qui effectuent des calculs sur le fonctionnement de la personne, les risques liés aux soins et les forces et faiblesses sur la base des informations collectées.
Les algorithmes indiquent également les domaines de préoccupation de la personne et permettent au soignant de créer un plan de soins de qualité.
Toutes les données sont stockées dans la base de données centrale BelRAI©.
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Les collègues conventionnés interviendront-ils bientôt dans de tels projets gouvernementaux ?
Avant la précédente convention, Uppsy-Bupsy s’est efforcé de remettre en cause le texte officiel de la convention dans la mesure où la déontologie du psychologue ne pouvait être respectée. L’étude d’évaluation du Professeur Bruffaerts le montre également : le bilan fonctionnel exigé a été principalement utilisé pro forma, et la coopération multidisciplinaire que le gouvernement souhaitait en principe n’a pas été plus efficace à l’intérieur de la convention qu’à l’extérieur de celle-ci. Les psychologues semblent donc avoir travaillé avant tout dans l’intérêt de leurs clients, avec des rapports et des consultations si nécessaire, plutôt que dans l’intérêt d’un gouvernement régulateur.
Cela dit, la convention rénovée poursuivra dans cette voie. Nous sommes donc curieux d’entendre les expériences des collègues qui se sont réinscrits à la convention. Ces projets sont-ils mis en œuvre dans la pratique ? Restent-ils également lettre morte ?
